Imbroglio
Une rencontre, sur le plan régional, a été organisée avec les Directeurs des écoles privées… L’Union de l’Enseignement et de la Formation privés au Maroc ambitionne d’ouvrir un débat national sur la suspension provisoire de la circulaire 109 du 03/09/2008 par le Ministre de l’Education nationale.
« On organise, aujourd’hui, notre rencontre car nous sommes devant un génocide perpétré contre l’enseignement privé. Celui-ci vivra ou mourra. Depuis le 4 septembre 2012, il y a des écoles privées qui ont fermé leurs portes à cause du manque de professeurs. Le pire, c’est qu’on croit que l’enseignement privé est la source des problèmes qui affectent l’enseignement public. Pourquoi déclare-t-on la guerre contre l’enseignement privé ?... » a déclaré Abdallah Khamiss, président de l’Union de l’Enseignement et de la Formation privés au Maroc, lors d’une rencontre organisée au siège de la Chambre du commerce d’industrie et de Services, à Beni Mellal, mercredi 19 septembre 2012. A l’inauguration de ce débat, portant sur les retombées de la suspension provisoire de la circulaire ministérielle N 109 du 03 septembre 2008, le président de la Chambre du commerce , d’industrie et de services, Abdellatif Afir a mis l’accent sur les objectifs que s’assigne cette rencontre et d’ajouter que « Je rends un grand hommage à l’Union de l’Enseignement et de la Formation privée ainsi qu’à tout le personnel enseignant et administratif de l’ ensembles des écoles privées pour leur désir d’aller de l’avant, pour leur abnégation et leur travail opiniâtre. Le secteur de l’enseignement a connu dernièrement la suspension provisoire de la circulaire 109 du 03 septembre 2008 autorisant les professeurs de l’enseignement public à effectuer des heures supplémentaires dans les institutions de l’enseignement privé. Ainsi, la décision qui vient d’être prise constitue un danger irréversible pour l’avenir de l’enseignement sur le plan national. Aussi, demandons-nous a M Le Ministre de l’Education nationale d’ouvrir un débat national avec tous les intervenants et les acteurs concernés dans le dessein de sortir de cette impasse… ». Pour sa part, M El Habachi, membre du Bureau exécutif de l’Union précitée a déclaré que « Chaque fois qu’un gouvernement change, on est obligé de recommencer à zéro. Et les problèmes de l’enseignement ne cessent d’empirer. Notre objectif et que l’enseignement public et privé aillent de l’avant. Nous voudrions trouver une panacée à cette impasse qui aura, certes, des conséquences fâcheuses sur notre enseignement… ». Les interventions qui se sont succédé ont porté, entre autres, sur l’état actuel de l’enseignement, sur les problèmes qui l’affectent, sur la nécessité d’ouvrir un débat national pour sortir de cet imbroglio…
Soulignons que lors d’une déclaration, Le Ministre de l’Education Nationale, Mohamed El Ouafa a affirmé que l’enseignement privé est une partie intégrante du système éducatif marocain qui ne pourra jamais porter atteinte à l’enseignement public et que l’école publique marocaine a accueilli cette année plus de 6.672.000 élèves contre 726.483 élèves poursuivant leurs études dans les établissements d’enseignement privé.
SAID FRIX BENI MELLAL MAROC